La campagne 2024 du denier est lancée à l’occasion de la Semaine sainte, constituant la principale ressource financière de l’Église. Cependant, depuis quelques années, le nombre de donateurs diminue, une situation jugée « préoccupante » dans certains endroits. France 3 régions nous indique que dans l’Orne, le diocèse de Séez a été contraint de vendre des biens pour compenser le manque à gagner de 603 000 euros.
France Info indique que dimanche à l’église Saint-Michel d’Argentan, l’assistance était nombreuse pour la bénédiction des rameaux, marquant le début de la Semaine sainte. Traditionnellement, ce jour est choisi pour lancer la campagne annuelle du denier par l’Église de France.À la fin de la cérémonie, le père Pierre-Yves Émile a pris la parole pour annoncer le lancement de la campagne du denier. Il a souligné l’importance vitale des dons pour le fonctionnement de l’Église, mentionnant une baisse significative de 15% des dons cette année dans sa paroisse.
Cette tendance n’est pas spécifique à Argentan. Dans le diocèse de Séez, les chiffres révèlent une baisse de 15% des dons en 2023, une situation qualifiée de « très préoccupante » par les responsables diocésains.
France 3 Normandie indique que la générosité des donateurs n’est pas en cause, car dans certains cas, le montant moyen des dons a même augmenté. Cependant, le nombre de donateurs a considérablement diminué, passant de 6 189 en 2021 à seulement 4 675 en 2023 dans l’Orne.
« Les jeunes n’ont plus le réflexe de donner… »
Les évêques de France ont également exprimé leur inquiétude, notant une baisse de 50 000 donateurs en 2022 par rapport à l’année précédente. Pour tenter de remédier à cette situation, l’Église catholique a même financé des spots publicitaires à la télévision pour attirer de nouveaux contributeurs.
Il est important de souligner que l’Église ne reçoit aucun financement du Vatican ou de subventions publiques, vivant exclusivement des dons et legs. Cependant, la baisse des dons pose un problème majeur car cet argent est utilisé pour rémunérer le clergé et couvrir d’autres dépenses essentielles.
