La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, souhaite que le texte sur la fin de vie soit « réexaminé avant la fin de l’année à l’Assemblée ». Interrogée le 24 septembre lors de son passage sur BFMTV et RMC, elle a souligné l’importance de ce projet de loi, interrompu il y a quelques mois suite à la dissolution de l’Assemblée. « C’est un texte qui est attendu par les Français et donc je souhaite qu’il soit réexaminé à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Nous sommes prêts, le texte est prêt et donc il faut y aller », a-t-elle affirmé.
Ce projet de loi, qui aborde la question du suicide assisté et, dans certains cas, de l’euthanasie sous des conditions strictes, suscite de vifs débats.
Le Pape François s’est clairement exprimé contre ce type de législation. Dans un discours prononcé en février 2020, il a déclaré :
« L’euthanasie et le suicide assisté sont une défaite pour tous. La réponse que nous devons donner est de ne jamais abandonner ceux qui souffrent, de ne jamais se résigner, mais de prendre soin et d’aimer pour redonner espoir. »
Cette position reflète la doctrine de l’Église catholique, qui valorise la dignité de la vie humaine à chaque étape.
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Le député Olivier Falorni (apparenté Modem), qui présidait les débats sur ce projet avant son interruption, a récemment déposé une proposition reprenant le contenu initial. Cette proposition a été signée par 166 députés, dont Mme Braun-Pivet, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, ainsi que plusieurs présidents de groupes de gauche.
Cependant, le texte rencontre une forte opposition au sein du gouvernement, notamment de la part des Républicains (LR), partenaires du camp macroniste. Des figures comme le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ainsi que certains ministres macronistes, dont Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), partagent également des réserves, malgré l’engagement pris par Emmanuel Macron de faire évoluer la loi sur la fin de vie.
La nouvelle ministre des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, a déclaré espérer que le projet de loi sera réexaminé, affirmant qu’« il est attendu par beaucoup de Français et par de nombreux parlementaires de manière transpartisane. » Quant à la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, elle a souligné que « les parlementaires doivent terminer le travail, » tout en restant mesurée sur son propre soutien au texte.
Intervention sur BFM :