Tant l’ancien président américain Donald Trump que le président actuel Joe Biden ont exprimé leur ferme soutien au type de traitement de la fertilité connu sous le nom de fécondation in vitro (FIV), critiquant une décision de la Cour suprême de l’Alabama selon laquelle les embryons congelés sont des personnes.
Suite au jugement, certaines cliniques de fertilité de l’Alabama ont suspendu leurs traitements de FIV.
Comme l’ont souligné les évêques des États-Unis, de nombreux catholiques peuvent ne pas savoir que l’Église catholique interdit l’utilisation des technologies de procréation assistée (comme c’est le cas de la FIV) qui remplacent l’acte matrimonial pour parvenir à la grossesse.
De son coté , Donald Trump a déclaré dans une publication sur Truth Social qu’il soutient fermement la disponibilité de la FIV “dans tous les États”, car il veut “rendre plus facile pour les mères et les pères d’avoir des bébés, pas plus difficile”.
“Le Parti républicain doit toujours être du côté du miracle de la vie, et du côté des mères, des pères et de leurs beaux bébés. La FIV fait partie intégrante de cela”, a déclaré Trump, demandant à l’Assemblée législative de l’État d'”agir rapidement pour trouver une solution immédiate afin de préserver la disponibilité de la FIV en Alabama”.
Joe Biden également pro-FIV a qualifié la décision de l’Alabama d'”indignante” et l’a liée à ce qu’il considère comme une usurpation des droits des femmes dans tout le pays.
Quel a été le jugement de la Cour suprême de l’Alabama sur la FIV ?
La Cour suprême de l’Alabama a statué le 20 février que les embryons humains congelés sont des enfants selon la législation de l’État, une décision qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les traitements de fécondation in vitro dans l’État.
Le jugement de 8-1 est intervenu à la suite d’une plainte déposée par plusieurs parents dont les embryons congelés avaient été détruits accidentellement dans une clinique de fertilité. Le tribunal a déclaré que les dispositions de la Loi sur la négligence en matière de décès d’un mineur de l’État s’appliquent aux enfants “indépendamment de leur emplacement”.
Que dit l’Église catholique sur la FIV ?
L’Église catholique considère des techniques telles que la FIV “moralement répréhensibles” en raison du rejet de l’acte procréatif naturel de l’homme et de la femme, de la marchandisation de l’enfant humain et de la destruction de la vie humaine embryonnaire, qui est très courante dans la procédure.
Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que, bien que “les recherches visant à réduire la stérilité humaine doivent être encouragées”, des pratiques telles que la FIV “dissocient l’acte sexuel de l’acte procréateur” et confient “la vie et l’identité de l’embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, instaurant ainsi un contrôle de la technique sur l’origine et le destin de la personne humaine”.
“Une telle relation de domination est en soi contraire à la dignité et à l’égalité qui doivent être communes aux parents et aux enfants”.
Source ACI
