Le 2 octobre dernier, le Pape François a lancé un appel solennel aux catholiques et au monde entier, en conviant chacun à observer une journée de prière et de jeûne pour la paix, pour la journée du 7 octobre 2024. Cette date revêt une signification particulière , car elle coïncide avec le premier anniversaire des attaques du Hamas contre Israël, un événement tragique qui a exacerbé les tensions et provoqué la situation de crise à laquelle nous assistons.
Lors de la messe d’ouverture de l’Assemblée synodale d’octobre, le Saint-Père a partagé son profond souci face à la violence qui ravage notre époque. Il a déclaré : « En cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et de la violence continuent de dévaster des peuples et des nations entières. » Ces mots résonnent comme un cri d’alarme, soulignant l’urgence d’un retour à la paix dans un monde où les conflits semblent se multiplier.
Dans cette quête de paix, le Pape a exprimé son intention de prier la Vierge Marie en récitant le chapelet à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le Pape François a également élargi son message en évoquant la nécessité de prier pour des zones de conflit en dehors du Moyen-Orient, telles que la Russie et l’Ukraine, où des souffrances humaines continuent d’être infligées.
Rappelons que le 5 octobre, lors du point de presse quotidien du Synode sur la Synodalité , l’évêque maronite catholique de Batroun, Monseigneur Mounir Khairallah, a lancé un appel en faveur de la paix et du pardon.
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Evoquant son expérience personnelle de la violence, il a évoqué l’assassinat de ses parents alors qu’il n’avait que cinq ans. Il a partagé un moment marquant de son enfance : « Une religieuse maronite libanaise est venue chez nous, nous a emmenés, nous quatre enfants, dans son monastère et nous a invités à nous agenouiller et à prier à l’église. Elle nous a dit : ‘Prions non pas tant pour vos parents, mais plutôt pour ceux qui les ont tués et cherchons à leur pardonner.' »
L’évêque a souligné que, malgré les conflits persistants, le peuple libanais rejette la haine et la vengeance. « Nous, les Libanais, avons toujours condamné la haine, la vengeance, la violence. Nous voulons construire la paix. Nous sommes capables de le faire », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur le désir général de paix parmi la population et a appelé à mettre fin aux cycles de représailles : « Assez de cette vengeance, de cette haine, de cette guerre. Assez. Construisons la paix au moins pour les enfants, pour les générations futures qui ont le droit de vivre en paix. »
Dans le sillage du Souverain Pontife, cet appel s’inscrit dans un contexte plus large, où les participants du synode ont exprimé un « appel urgent à la paix » et ont exhorté « toutes les religions à condamner le fondamentalisme d’une seule voix ».
Ainsi, cette journée de prière et de jeûne s’inscrit dans une démarche collective, une invitation à se rassembler dans l’espérance d’un avenir pacifique. Dans un monde en proie à des conflits incessants, il est essentiel de cultiver la paix, non seulement par la prière, mais aussi par des actions concrètes en faveur de la réconciliation et du dialogue.