Alors qu’une rencontre internationale sur l’action de l’Église face au crime organisé se déroule à Berlin à partir du 3 juillet, sous la supervision de la Conférence épiscopale allemande, les travaux du Vatican sur ce sujet sont complètement paralysés, comme l’évoque nos confrères de La Croix.

Cette décision de suspension des travaux sur la mafia au Vatican a surpris de nombreux observateurs et soulève des questions quant à l’engagement de l’Église catholique dans la lutte contre le crime organisé.

Les travaux sur la mafia au Vatican étaient menés par une commission spéciale mise en place en 2013 par le pape François, dans le but de mieux comprendre et combattre l’infiltration de la mafia au sein de l’Église catholique. Cette commission, connue sous le nom de “Commission pontificale pour la protection des mineurs”, avait pour mission d’enquêter sur les liens entre les membres de la mafia et certains membres du clergé, ainsi que sur les possibles complicités et le blanchiment d’argent au sein de l’institution religieuse.

Cependant, selon les informations récentes reprise par LA CROIX , les travaux de cette commission ont été suspendus sans explication officielle. Certains observateurs spéculent que cette décision pourrait être liée à des tensions internes au Vatican ou à des pressions politiques externes. D’autres émettent

l’hypothèse que des révélations potentiellement embarrassantes pourraient être à l’origine de cette suspension.

La rencontre internationale sur l’action de l’Église face au crime organisé qui se tient à Berlin souligne l’importance et l’urgence de cette problématique. De nombreux responsables religieux et experts du monde entier sont présents pour discuter des stratégies de prévention, de sensibilisation et de lutte contre la mafia, ainsi que de la manière dont l’Église peut jouer un rôle actif dans ce domaine.

Certains estiment que cela envoie un message contradictoire, puisque le pape François a souvent exprimé sa détermination à lutter contre la corruption et les injustices sociales. D’autres appellent à une transparence totale de la part du Vatican concernant cette suspension et demandent la reprise rapide des travaux de la commission.

Il est important de noter que, malgré la suspension des travaux du Vatican, de nombreux prêtres continuent de s’engager activement dans la lutte contre la mafia, notamment en Italie, où le phénomène est particulièrement préoccupant. Des initiatives locales sont mises en place pour sensibiliser les fidèles, soutenir les victimes et promouvoir une culture de légalité et de justice.

Il reste à voir comment cette suspension des travaux sur la mafia au Vatican évoluera et quelles seront les répercussions sur l’action de l’Église dans la lutte contre le crime organisé. L’issue de la rencontre internationale à Berlin pourrait également influencer les prochaines décisions et actions du Vatican dans ce domaine crucial.