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Persécution extrême au Nicaragua

À l’issue de la prière mariale de l’Angélus du 1er janvier 2024, le Pape François a exprimé sa profonde préoccupation concernant les récentes arrestations d’évêques et de prêtres au Nicaragua. Il a appelé à la prière pour que des solutions par le dialogue puissent être trouvées pour résoudre ces problèmes, tout en exprimant sa solidarité envers les religieux et leurs familles ainsi qu’envers toute l’Église du pays.

Depuis le 20 décembre 2023, plusieurs évêques et prêtres ont été arrêtés par les autorités nicaraguayennes, en plus de ceux qui avaient déjà été contraints à l’exil ou privés de leur liberté, notamment Mgr Rolando Álvarez, l’évêque de Matagalpa, condamné à 26 ans de prison sans procès et détenu depuis février 2023, après avoir été assigné à résidence depuis août 2022.

Le 20 décembre, la police nicaraguayenne a appréhendé l’évêque de Siuna, Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, alors qu’il se rendait pour célébrer des confirmations dans la paroisse de La Cruz de Rio Grande. Avec lui, les séminaristes Alester Sáenz et Tony Palacio ont également été arrêtés. Mgr Mora a été pris en détention après avoir prié pour Mgr Rolando Álvarez.

À la fin du mois de décembre, d’autres arrestations de membres du clergé ont été signalées, notamment deux séminaristes et trois autres prêtres, en plus de Mgr Carlos Avilés et du père Héctor Treminio du diocèse de Managua, dont les arrestations ont été rapportées le vendredi 29 décembre.

Les autorités ont également appréhendé les pères Marcos Díaz Prado, vicaire de l’église Santo Tomás Apóstol à Puerto de Corinto, Fernando Calero, curé de Nuestra Señora de Fátima Rancho Grande, ainsi que Mgr Pablo Villafranca de la paroisse Nuestro Señor de Veracruz, municipalité de Nindirí, Masaya. Enfin, un autre prêtre a été arrêté le dimanche 31 décembre.

L’ONU a vivement critiqué la situation au Nicaragua en la qualifiant de dérive de l’État de droit, tandis que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (OHCR) a condamné la disparition forcée de Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega.

Selon le Haut-Commissaire adjoint des Nations unies aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, le Nicaragua s’éloigne de plus en plus des principes de l’État de droit et restreint les libertés fondamentales, ce qui aggrave la souffrance de la population, alimente l’exode des jeunes et met en péril l’avenir des institutions démocratiques. Elle a dénoncé la persécution continue des leaders politiques, des indigènes, des membres de l’Église catholique, des activistes et des journalistes, ainsi que les multiples cas de détention arbitraire de ceux qui exercent leurs droits fondamentaux dans un contexte où les restrictions de l’espace civique persistent.

Source Vatican News

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