Tribune Chrétienne

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Qu’advient-il de la doctrine sur la mort, le Ciel et l’Enfer ?

Dans le numéro de novembre de l’Appel de Chartres (association Notre Dame de Chrétienté), l’éditorial de l’abbé Jean de Massia évoque la véritable destination du chrétien : le ciel. Ce sera d’ailleurs la thématique du prochain pèlerinage de chartres du 18 au 20 mai 2024.

Les pèlerins que nous sommes doivent garder à l’esprit que ce passage de courte durée sur terre est une étape et non une finalité. Il ne faut donc pas renoncer à évoquer « les fins dernières » et cela sans peur ni angoissante mais avec l’espérance et la joie impatiente de rencontrer Le Seigneur.

Nous vous proposons quelques extraits de cet éditorial afin de nourrir votre réflexion :

« Le pape Pie XII écrivait en 1949 ces paroles d’une grande actualité :« La prédication des fins dernières non seulement n’a rien perdu en nos jours de son opportunité, mais elle est même devenue plus que jamais nécessaire et urgente. Même la prédication sur l’enfer. Sans doute, il faut traiter ce sujet avec dignité et sagesse.

Mais quant à la substance de cette vérité, l’Église a devant Dieu et devant les hommes le devoir sacré de l’annoncer, de l’enseigner, sans aucune atténuation, telle que le Christ l’a révélée. » Selon Guillaume Cuchet , l’un des symptômes majeurs de la déchristianisation de la France est l’abandon, en 1965, de la prédication sur les fins dernières.

Dans une société rongée par l’athéisme et le matérialisme, la doctrine de l’Eglise sur la mort, le Ciel et l’Enfer ne passe plus.

Et dans le désir de se rapprocher du monde et de ses priorités, de nombreux prédicateurs ont préférés taire ces sujets. En 1966, répondant à un sondage du cardinal Ottaviani, les évêques de France le reconnaissent : « Le péché originel, ainsi que les fins dernières et le jugement, sont des points de la foi catholique dont la présentation aux fidèles fait difficulté à beaucoup de prêtres : on se tait, faute de savoir comment parler ».

 Il s’agit donc pour nous de revenir à la mission de l’évangile : enseigner la Vérité de Jésus-Christ. La plus grande des charités est de dire la vérité et d’annoncer Jésus-Christ, et tout Jésus-Christ, à contre-courant de la confusion doctrinale qui sévit durement et qui perd les âmes.

Aussi il nous faut parler des fins dernières, non pas pour pratiquer une pastorale de la peur, mais une pastorale de la vérité.

La fin dernière n’est pas le dernier mot, le baisser de rideau : la fin, en christianisme, c’est le bien absolu, c’est ce qui attire, séduit, oriente tout. La fin dernière, c’est Dieu, et il s’agit simplement de ne pas la manquer : c’est ce qui donne tout son enjeu, son importance dramatique mais aussi sa beauté à la vie humaine.

…/… seule la pensée de la vie éternelle donne du sens, de l’épaisseur à nos combats terrestres, à nos travaux, à nos œuvres. « Si nous voulons embellir la terre ce n’est pas pour remplacer le Ciel, c’est pour lui servir d’escabeau. », disait Dom Gérard. »

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