Tribune Chrétienne

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Un Roi à Paris : renoncement ou esprit d’ouverture contraint…?

Depuis un an que Charles est devenu roi d’Angleterre , il semble avoir gagné la sympathie d’une grande partie de ses sujets. Lors de son couronnement on avait assisté à la présence des leaders des religions non-chrétiennes qui ont pour la première fois joué un rôle actif dans le service du couronnement d’un monarque britannique.

Les langues celtiques ont également joué un rôle de premier plan et le 6 mai dernier le service à l’abbaye de Westminster a été essentiellement tiré de la liturgie chrétienne, car Charles a prêté serment, en anglais, de servir en tant que “Défenseur de la foi (protestante)” et de protéger l’Église d’Angleterre établie.

Pourtant en 1994 , le Prince Charles avait suscité la controverse en déclarant qu’il serait défenseur des religions plutôt que défenseur de la foi, dans un souci de refléter la diversité religieuse de la Grande-Bretagne.

Selon l’ordre de service publié par le bureau de l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, les leaders musulmans, hindous, sikhs, bouddhistes et juifs ont occupé une place aux premiers rangs reflétant ainsi la diversité religieuse du Royaume.

En fin de cérémonie on a pu voir que ces représentants ont livré un salut à l’unisson à Charles en déclarant que:

“en tant que voisins dans la foi, nous reconnaissons la valeur du service public, nous nous unissons avec des personnes de toutes les religions et convictions pour remercier et servir avec vous pour le bien commun”.

Le bien commun est ainsi défini comme étant la liberté de religion et de pratique accordée à tous les sujets de la couronne au dépend d’une fidélité à la Sainte Eglise…

L’on a également vu que les membres de la Chambre des lords et des minorités religieuses ont remis des regalias non-chrétiennes au roi.

De son coté, Rishi Sunak, le premier ministre hindou britannique a lu un passage de la Bible lors du service, auquel a également assisté le premier ministre écossais Humza Yousaf, le premier musulman à occuper ce poste et à diriger un gouvernement d’Europe occidentale.

Sur le plan moral il ne nous appartient pas de juger l’itinéraire, pour le moins tortueux, de Charles…Marié alors qu’il en aimait une autre, il est devenu veuf suite à la mort tragique de Diana et a rapidement rejoint son amour de jeunesse.

Réputé pour être un père glacial sur le plan affectif, on s’interroge sur cette volonté qui peut paraitre démagogique de renoncer au primat de la religion chrétienne dans un royaume où l’écusson royal comporte la devise ” DIEU et MON DROIT ”

L’expression ‘Dieu et mon droit’, a été le cri de ralliement de la monarchie britannique et anglaise depuis l’époque d’Henri V. Ce cri de guerre symbolisait le concept du droit divin, une déclaration de la souveraineté directe du roi, signifiant qu’il n’était vassal de personne d’autre que Dieu lui-même. Est-ce toujours le cas..?

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