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Réponse au cardinal Sarah : “c’est une Personne qui nous sauve, et non une doctrine.”

Monseigneur Fernandez, le nouveau préfet du dicastère pour la doctrine de la foi semble répondre au cardinal Sarah en déclarant :

“c’est une Personne qui nous sauve, et non une doctrine.”

L’archevêque de La Plata, Mgr Víctor Manuel Fernández, nommé par le Pape François le 1er juillet dernier, s’exprime ainsi :

« Garder n’exclut certes pas la vigilance, mais la foi se conserve avant tout en grandissant dans sa compréhension ».

Lors de son entretien avec les médias du Vatican, Mgr Fernández souligne l’importance d’une théologie en évolution qui se nourrit du dialogue entre théologiens, de la conversation avec la science et la société, tout en restant au service de l’évangélisation. Il mentionne que cette responsabilité lui a été confiée par le Pape François, comme le témoigne la lettre qu’il a reçue en même temps que sa nomination.

Lorsqu’on lui demande pourquoi le Pape a accompagné sa nomination d’une lettre, Mgr Fernández explique que cela revêt une signification importante. Il interprète cette lettre comme une anticipation de l’application de la Constitution apostolique Praedicate Evangelium. Le Pape François appelle à une théologie en développement, qui grandit et s’approfondit grâce au dialogue avec les théologiens, la science et la société, tout en restant au service de l’évangélisation. La nomination de Mgr Fernández, qui est à la fois théologien et curé de paroisse, est sensée renforcer ce message.

Lorsqu’on lui demande ce que signifie aujourd’hui “garder” la foi, Mgr Fernández explique que selon le Pape François, cela ne se réduit pas à la vigilance, mais cela implique avant tout une croissance dans la compréhension de la doctrine de la foi.

Même face à une éventuelle hérésie, il souligne la nécessité d’un développement théologique qui permet de mûrir notre compréhension de la doctrine et qui constitue la meilleure façon de préserver la foi.

Interrogé sur la manière de transmettre la foi dans les sociétés de plus en plus sécularisées, Mgr Fernández souligne l’importance de présenter toute la beauté et l’attrait de l’Évangile sans le dénaturer avec des critères mondains. Il insiste sur la nécessité de trouver un point de contact avec la culture pour que le message puisse être réellement significatif et précieux pour ceux qui l’écoutent. Il exprime également sa gratitude pour son expérience au sein du conseil pontifical pour la Culture, où il a beaucoup appris auprès du cardinal Ravasi.

Enfin, lorsqu’on lui demande le sens des mots de Benoît XVI dans le prologue de l’encyclique Deus caritas est, Mgr Fernández rappelle qu’à la base de la foi chrétienne, il y a la rencontre avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et une orientation décisive.

Il souligne que les doctrines religieuses n’ont jamais changé le monde si elles ne sont pas accompagnées d’une expérience de foi, et que se concentrer uniquement sur l’argumentation et la discussion ne suffit pas à faire mûrir cette expérience chez les individus.

Il invite donc à développer une théologie solide et bien fondée, orientée vers le service de cet événement de la rencontre avec le Christ vivant qui aime et sauve.

A suivre pour essayer de comprendre “la nouvelle compréhension”…

Source Vatican News

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