L’affaire secoue la communauté catholique : un prêtre exerçant au Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure, dans le nord de la Drôme, a été suspendu de ses fonctions après l’ouverture d’une enquête canonique sur des relations sexuelles avec plusieurs femmes. Le diocèse de Valence, sous la direction de Mgr François Durand, a pris des mesures immédiates pour examiner la situation.
Radio France précise que le diocèse de Valence a informé ses prêtres le 5 février 2025 de l’ouverture d’une enquête préalable après que des informations concernant des « relations avec des femmes majeures » aient été communiquées. Le prêtre concerné, identifié sous le nom de Père G., a été suspendu de ses fonctions au sein du Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure pendant la durée de l’enquête. Selon le diocèse, « Mgr François Durand est mobilisé et attentif à cette situation » et a immédiatement entamé une procédure canonique pour éclaircir les faits. Il a également collaboré avec les responsables du Foyer de Charité pour répondre à cette affaire. Le diocèse n’a pas souhaité fournir d’autres détails concernant l’enquête en cours.
La question qui se pose est celle de la nature des relations entre le prêtre et ces femmes. Les détails sont encore flous, et l’enquête canonique est en cours pour établir avec précision les faits. Les femmes impliquées dans cette affaire « ne sont pas membres du Foyer », précisent les responsables du Foyer de Charité dans une lettre adressée aux membres de la communauté. Le diocèse n’a pas reçu de plaintes officielles pour l’instant.
Le Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure, fondé par le Père Finet, est un lieu significatif pour les catholiques, notamment en raison de son lien à Marthe Robin, une figure mystique locale reconnue « vénérable » par le Vatican. Cependant, cet établissement a déjà été impliqué dans des scandales par le passé. Le Père Finet lui-même avait été accusé d’attouchements et de comportements inappropriés envers 26 femmes, alors mineures. En 2023, une nouvelle commission d’enquête avait été demandée, mais ses conclusions n’ont pas encore été publiées. L’institution, toujours associée à un passé controversé, fait face à un nouveau test de crédibilité et à la nécessité de réaffirmer ses engagements envers la charité chrétienne authentique.
Cette affaire illustre la complexité des situations auxquelles l’Église doit faire face lorsqu’il s’agit de maintenir l’intégrité de ses prêtres tout en protégeant la dignité des personnes victimes d’agressions.
