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Cyclone Garance : l’église Sainte-Anne de Saint-Benoît durement frappée

église Sainte-Anne de Saint-Benoît - DR
église Sainte-Anne de Saint-Benoît - DR
« Ça me fait de la peine et je pense qu’il est temps qu’on arrange tout ça pour que tout le monde reprenne le bonheur de venir voir cette belle église à Sainte-Anne »

L’église Sainte-Anne de Saint-Benoît, joyau du patrimoine religieux de La Réunion, a subi de lourds dégâts lors du passage du cyclone Garance. Selon LINFO.RE, la toiture a été éventrée, un vitrail a explosé et l’intérieur de l’édifice a été fortement endommagé par l’eau. Face à cette situation, l’église a été fermée jusqu’à nouvel ordre, laissant la communauté paroissiale dans l’incertitude quant à la reprise des célébrations.

Classée monument historique, l’église Sainte-Anne est un trésor architectural dont la beauté singulière a même séduit le cinéma : en 1969, elle a servi de décor à une scène de mariage dans le film La Sirène du Mississippi de François Truffaut. Aujourd’hui, ce patrimoine religieux est en péril.

Le père Cyril Hoarau, curé de la paroisse, peine à mesurer l’ampleur des dégâts : « Ça a été complètement éventré, on pense que la structure a bougé. On risque de ne pas avoir accès à l’église pendant longtemps. Maintenant, combien de temps ? Ça reste à savoir. Ça fait mal, mais c’est ainsi. On va trouver des solutions pour dire les messes. »

Les fidèles, eux aussi, expriment leur tristesse. « Ça me fait de la peine et je pense qu’il est temps qu’on arrange tout ça pour que tout le monde reprenne le bonheur de venir voir cette belle église à Sainte-Anne », confie une paroissienne interrogée par LINFO.RE.

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Une protection providentielle

Si l’église principale a subi de lourdes pertes, la chapelle attenante a été relativement épargnée. Un arbre s’est abattu à seulement quelques millimètres de l’édifice sans causer de dommages majeurs. Un fait que le père Hoarau n’hésite pas à interpréter avec humour et foi : « Comment ça se fait qu’en tombant, il ne soit pas tombé sur la chapelle directement ? Ça, c’est un coup de Sainte-Thérèse de Lisieux. »

Cette protection providentielle rappelle l’attachement de l’Église aux saints intercesseurs, et invite les fidèles à persévérer dans la prière pour la sauvegarde de leur patrimoine. Le Catéchisme de l’Église catholique rappelle d’ailleurs que « dans les difficultés, la prière est un recours essentiel pour demander l’aide de Dieu et persévérer dans l’espérance » (CEC 2744).

Dans l’attente des réparations, les messes pourraient être célébrées dans la chapelle, qui a subi des infiltrations d’eau mais reste accessible. Le père Hoarau envisage également une solution d’urgence : « couvrir le toit avec des bâches afin de continuer d’accueillir les fidèles ».

Au-delà de la reconstruction matérielle, cet événement dramatique souligne l’importance de la préservation du patrimoine religieux. L’église n’est pas un simple bâtiment, elle est le cœur vivant de la communauté des fidèles. Il est donc crucial que les pouvoirs publics et les diocèses se mobilisent pour assurer la restauration de Sainte-Anne et de tant d’autres églises menacées en France et outre-mer.

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