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Tribune Chrétienne

Depuis 2000 ans

A Brunei, La Charia limite considérablement la pratique des Chrétiens

Officiellement, la constitution du pays garantit la liberté de religion mais les lois et règlements empêchent son expression ; l’importation de bibles ainsi que la construction de nouvelles églises sont interdites.

En 2014, le code pénal de la charia a été adopté. Depuis cette date, tout musulman ayant une tenue indécente et n’allant pas à la mosquée pour la prière du vendredi est passible d’une amende ou d’une peine de prison.

Le nombre de chrétiens est estimé entre 45 à 50 000 fidèles soit à peine 10% de la population totale du pays.

Héritées des Britanniques (Brunei était un protectorat de 1888 à 1994), les deux dénominations catholique et anglicane sont les seules dénominations chrétiennes que reconnait le sultanat. Toutes les autres nouvelles églises sont considérées comme illégales.

Certains groupes ont réussi à se faire reconnaître légalement sous le statut de clubs, mais cela implique qu’ils doivent communiquer régulièrement aux autorités les noms des membres et l’état des finances.

 Les membres des églises souterraines vivent constamment dans la crainte : à n’importe quel moment, la police peut faire irruption et exiger la dissolution de l’assemblée.Pour se rendre à une célébration religieuse, ils doivent se réunir à l’étage de boutiques ou dans la maison de l’un d’entre eux.

En ce qui concerne les églises officielles reconnues par l’État, la surveillance est aussi de mise. Dans la plupart des cas, les téléphones des responsables sont sur écoute et leurs emails sont vérifiés. Les chrétiens doivent se parler au téléphone en utilisant des codes. Des informateurs du gouvernement sont régulièrement présents lors des célébrations.

Certaines clauses adoptées depuis 2014 affectent directement les chrétiens :

Interdiction de célébrer Noël sauf dans les bâtiments d’église reconnus (peine encourue : 5 ans de prison). Le fait de souhaiter un Joyeux Noël à quelqu’un est aussi prohibé.

Interdiction de parler de sa croyance avec un musulman

Interdiction pour les chrétiens (et les non musulmans) de prononcer 19 mots islamiques y compris le mot Allah

Interdiction pour les non musulmans d’exprimer publiquement leur foi.

Interdiction pour un musulman de devenir chrétien (ou d’embrasser une autre religion)

Témoignage d’une chrétienne :

« Les croyants ne sont pas prêts à prendre des risques. Les parents choisissent de ne pas envoyer leurs enfants aux événements publics de l’église non plus. Certains de mes amis ont même dit qu’ils ne voyaient plus leur place dans l’église ».

Les rares convertis au christianisme sont désavoués par leurs familles, séparés de leurs enfants, mariés de force ou obligés de participer à des programmes de réhabilitation islamiques. Si leur foi est attestée , les autorités interviennent pour faire pression afin qu’ils renoncent au christianisme, car quitter l’islam est considéré comme illégal.

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