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Condamnation de CNews : une atteinte à la liberté d’expression et à la doctrine religieuse catholique ?

Si l’on suit ce raisonnement, ne devrions-nous pas conclure que le Pape François et tous les prélats français, qui ont régulièrement affirmé des vérités similaires sur l’avortement, devraient eux aussi être condamnés à 100 000 euros d’amende pour leurs déclarations publiques ?

Le 13 novembre dernier, l’Autorité française de régulation des médias (Arcom) a infligé une amende de 100 000 euros à la chaîne CNews pour avoir diffusé, lors de l’émission “En quête d’esprit” présentée par Aymeric Pourbaix le 25 février 2024, l’affirmation selon laquelle l’avortement est la première cause de mortalité dans le monde.

Une décision qui suscite une profonde stupeur et qui va bien au-delà de la simple répression d’une déclaration jugée politiquement incorrecte. Cette condamnation représente une atteinte manifeste à la liberté d’expression et à la liberté de penser, mais aussi un signal alarmant de l’instauration d’un totalitarisme idéologique en France, portant également atteinte à la doctrine chrétienne exprimée par l’ensemble de l’Église et par le Pape lui-même.

En effet, cette amende illustre non seulement la censure d’une vérité exprimée par l’Eglise mais aussi la volonté de supprimer toute voix discordante face à l’hégémonie idéologique qui entoure la question de l’avortement.

Affirmer que l’avortement est la première cause de mort dans le monde, comme l’a fait CNews en se basant sur des données issues de sources internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), relève de la liberté d’expression d’un journaliste chrétien qui, dans l’exercice de sa profession et dans une émission religieuse catholique, a le droit de faire part de sa sensibilité en tant que personne surtout si cette position est alignée sur la position officielle de l’Eglise de France.

Pourtant, cette parole est désormais réprimée, et l’on impose à toute personne ou institution qui oserait la répéter une amende de 100 000 euros. Un tel châtiment est proprement disproportionné et renvoie à une censure impitoyable, où seul le récit officiel est autorisé à prospérer.

Si l’on suit ce raisonnement, ne devrions-nous pas conclure que le Pape François et tous les prélats français, qui ont régulièrement affirmé des vérités similaires sur l’avortement, devraient eux aussi être condamnés à 100 000 euros d’amende pour leurs déclarations publiques ?

Après tout, le Saint-Père n’a cessé de dénoncer l’avortement comme un véritable assassinat de l’enfant à naître. En 2015, il déclarait : « Chaque fois qu’un enfant est avorté, c’est comme si on tuait un homme. C’est une violence extrême contre la vie. » Dans son message lors de la Journée mondiale de la paix en 2017, le Pape François a réaffirmé avec force : « L’avortement est un crime, un assassinat », soulignant ainsi la gravité de cet acte dans les termes les plus clairs. Cette année 2024 , lors de Lors de son voyage en Belgique le Saint père déclarait « L’avortement est un meurtre, les médecins sont des tueurs à gages ».

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Les évêques français, eux aussi, n’ont jamais hésité à défendre cette position sur l’avortement.

Lors de la publication du rapport sur l’avortement en France, la Conférence des évêques de France (CEF) a clairement rappelé que l’Église continue de considérer l’avortement comme un péché grave. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a exprimé sa consternation face à la banalisation de l’avortement en France, déclarant en 2021 : « Nous devons rappeler avec force que l’avortement est une grave atteinte à la vie humaine, une violence qu’il nous faut dénoncer sans relâche. »

Plus récemment, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, a lui aussi exprimé son opposition catégorique à la loi sur l’avortement, rappelant dans un entretien qu’« aucun argument, aussi impérieux qu’il puisse paraître, ne saurait justifier la suppression d’une vie humaine. » De telles déclarations, basées sur la doctrine chrétienne, sont désormais considérées comme des déclarations potentiellement condamnables par les autorités publiques car elles contredisent la vision dominante de la société française

Ces mots, comme ceux de nombreux autres prélats, sont-ils aujourd’hui sous la menace d’une condamnation financière, au même titre que les déclarations de CNews ?

L’affaire CNews, loin d’être une simple affaire qui relève de l’Arcom , est en réalité un signal inquiétant pour l’avenir de la liberté confessionnelle en France. Elle constitue une répression directe de la doctrine chrétienne, une volonté d’imposer une pensée unique qui ne souffre aucune remise en question.

Ce genre de condamnation porte en elle l’expression d’un « totalitarisme idéologique » qui, sous couvert de protéger certaines libertés , empêche tout débat ouvert sur des questions aussi fondamentales que le respect de la vie humaine. Une société qui ne permet plus de remettre en question ces vérités essentielles ne mérite plus de se dire libre.

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