Tribune Chrétienne

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Dieu créateur de tout l’univers, fais-moi d’abord la grâce de Te bien prier 

Prière de Saint Augustin d’Hippone (354-430)

« Dieu créateur de tout l’univers, fais-moi d’abord la grâce de Te bien prier, puis de me rendre digne d’être exaucé, et enfin d’être délivré. Dieu par qui tout ce qui n’existerait point par soi, tend à l’existence. Dieu qui ne permets pas que même ce qui s’anéantit de soi-même puisse périr. Dieu qui a créé de rien ce monde, dont tous les yeux sentent la parfaite beauté, qui ne fait pas le mal, et qui empêche le mal de tourner au pire. Dieu qui apprend au petit nombre de ceux qui se réfugient vers le vrai, que le mal n’est pas un être. Dieu par qui l’univers est parfait, même avec ses défauts. Dieu dont les œuvres jusqu’aux plus petites n’ont aucune dissonance, parce que ce qui paraît plus imparfait s’harmonise avec ce qu’il y a de plus parfait. Dieu qui aime consciencieusement ou non, tout ce qui peut aimer. Dieu en qui sont toutes choses et qui cependant ne reçois aucun déshonneur de l’opprobre des créatures, aucune atteinte à la malice et que leurs erreurs ne peuvent tromper. Dieu qui n’as accordé la connaissance de la Vérité qu’aux purs. Dieu, Père de la vérité, Père de la sagesse, Père de la vie véritable et souveraine, opère de la vie bien heureuse, Père du beau et du bien, Père de la lumière intelligible, Père de notre réveil et de la lumière qui nous éclaire, Père du gage qui nous averti de revenir à Toi …

Je T’invoque, Dieu-vérité, c’est en Toi, c’est de Toi, c’est par Toi que toutes choses vraies nous reçoivent d’être vraies … C’est vers Toi que je tends et je Te demande en retour les moyens d’arriver jusqu’à Toi. Car si Tu te retires, c’en est fait de nous … Fais donc Père que je Te cherche ; délivre-moi de l’erreur et ne permets pas que dans mes recherches, je trouve autre chose que Toi. Si c’est Toi seul que je désire, que ce soit, Toi, Père, que je trouve … S’il se trouve en moi quelque vain désir, purifie le et rends-moi capable de Te voir. Quant à la conservation de ce corps mortel, je le confie à ta Sagesse et à ta Bonté, Père très sage et très bon et je Te demanderai pour lui ce que Tu m’inspireras dans l’occasion. Je ne demande qu’une chose, c’est que Ta souveraine Clémence me convertisse entièrement à Toi, afin que rien ne s’oppose aux efforts d’une âme qui tend vers Toi. Amen ! »

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