Depuis le 22 février, les autorités chinoises ont commencé à démolir la maison diocésaine de Datong, située dans la province de Shanxi, au nord-est de la Chine. Cette maison servait de couvent pour des religieuses et de presbytère pour des prêtres. Les fidèles de la région ont lancé des appels à la prière pour que la destruction cesse et que le maire de la commune change d’avis. Le diocèse est sans évêque depuis 2005 et en novembre 2018, des fidèles ont dénoncé l’oppression croissante de la communauté chrétienne par le gouvernement chinois.
Cette destruction s’inscrit dans le cadre de la politique de sinisation des religions menée par le gouvernement chinois, qui cherche à soumettre les minorités religieuses aux normes établies par le Parti communiste. Le christianisme est particulièrement visé car il est perçu comme une influence de l’Occident. Les croix sont régulièrement retirées et remplacées par des drapeaux chinois, et de nombreuses églises ont déjà été rasées.
L’ONG ChinaAid a d’ailleurs dénoncé les atteintes aux lieux de culte dans son rapport annuel 2022 sur les persécutions religieuses en Chine. Selon l’Index de persécution 2022 de l’ONG Portes Ouvertes, près d’une église sur deux ciblée dans le monde l’est en Chine.