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La passe de 2 pour Ronaldo : du baptême au mariage

Fraichement baptisé à l’église, il y a à peine deux semaines , l’ancienne star du football mondial RONALDO ( el fenomeno) s’est marié  le 25 septembre dernier.

« Aujourd’hui nous réunissons nos familles pour une célébration religieuse intime », a écrit Celina Locks. Notons qu’il s’agit de la 4eme épouse légale de l’ex- footballeur.

Le mariage a été célébré à l’église du village d’Es Cubbels à Ibiza, en Espagne.

Située au sommet d’une falaise, cette église a été érigée en 1864 par le bienheureux Francisco Palau, un frère carmélite.

Qui était le frère Francisco Palau ?

François Palau y Quer (1811-1872) : Prêtre, Pionnier des Oeuvres Sociales et Fondateur d’Instituts Religieux

Né à Aytona, près de Lérida en Espagne, le 29 décembre 1811, François Palau y Quer a vécu une vie marquée par la foi, la dévotion, et un engagement profond envers les autres. Septième d’une fratrie de neuf enfants, il a été baptisé le jour de sa naissance. Il est également le grand-oncle de sainte Thérèse Jornet e Ibars (1843-1897), fondatrice des Petites Sœurs des personnes âgées abandonnées.

Dès ses études primaires, François s’est distingué par son intelligence et ses talents exceptionnels. Son maître d’école a rapidement recommandé des études supérieures, le conduisant au Séminaire de Lérida en 1828, à l’âge de 17 ans. Là, il a consacré trois années à l’étude de la philosophie et une autre à la théologie. Cependant, en 1832, il a quitté le séminaire, renonçant même à une bourse d’études. Quelques mois plus tard, il a rejoint les Carmes déchaux à Barcelone, où il a commencé son noviciat le 14 novembre. Il a pris le nom de Frère François de Jésus-Marie-Joseph et a entamé sa préparation au sacerdoce, étant ordonné diacre le 22 février 1834.

Son premier exil a été causé par des événements violents à Barcelone le 25 juillet 1835, lorsqu’une foule révolutionnaire anticléricale a assailli le couvent où François résidait. Il a réussi à s’échapper, mais le couvent a été incendié. Malgré cette persécution, François a été ordonné prêtre le 2 avril 1836, bien qu’il ait dû exercer son ministère comme prêtre diocésain sous la juridiction de l’évêque local, car il ne pouvait pas retourner au couvent. Après une brève période de missionnaire apostolique dans les diocèses catalans, il a choisi de s’exiler en France, d’abord dans le diocèse de Perpignan, puis à Montauban.

Pendant ses années d’exil en France, François a mené une vie de prière, de solitude et de pénitence. Il a attiré quelques personnes par sa réputation de sainteté, notamment des Espagnols exilés comme lui. C’est à cette époque qu’il a rencontré Juana Gracias, qui deviendra sa principale collaboratrice dans la fondation de ses instituts carmélitains.

De retour en Espagne en 1851, François s’est installé dans le diocèse de Barcelone. Là, il a fondé l’École de la Vertu, une catéchèse pour adultes donnée chaque dimanche dans sa paroisse, couvrant tout le mystère chrétien et la vie morale sur une année. Bien qu’il ait consigné son travail par écrit, l’école a été violemment réprimée par les autorités militaires en 1854 en raison d’accusations liées à des grèves ouvrières à Barcelone. François a été condamné à l’exil sur l’île d’Ibiza, où il a vécu dans la solitude et la foi profonde pendant plusieurs années.

Libéré de l’exil en juillet 1860 grâce à l’intervention de la reine Isabelle II et la preuve de son innocence, François est devenu très actif. Il a prêché dans de grandes villes telles que Barcelone, Madrid et Palma, mené des missions populaires en Catalogne et aux Baléares, et répandu la dévotion mariale. Malgré son activité intense, il prenait régulièrement du recul pour la prière, se retirant dans les grottes d’El Vedra à Ibiza.

François était également considéré comme un exorciste en raison de son engagement envers les malades, les marginaux et ceux qu’on croyait possédés. Cela lui a valu des critiques et des accusations, mais il a fermement cru à l’influence maléfique du démon. Il a exprimé ses positions sur l’exorcisme dans son journal “El Ermitano” et a effectué deux voyages à Rome, notamment lors du Concile Vatican I, pour présenter ses points de vue au Saint-Père et aux Pères du Concile.

En 1872, François s’est dévoué aux malades atteints par une épidémie de typhus à Calasanz, mais il a contracté une grave congestion pulmonaire qui l’a emporté le 20 mars à Tarragone, entouré de ses disciples et de ses filles spirituelles.

Jean-Paul II a béatifié François Palau y Quer le 24 avril 1988. Sa fête liturgique est célébrée le 20 mars, et dans l’Ordre du Carmel, le 7 novembre, en tant que mémoire facultative. François Palau y Quer était également un journaliste actif, écrivant pour le journal “El Ancora” de Barcelone, ainsi que pour son propre journal “El Ermitano.” Il a fondé la Congrégation des Frères de la Charité en 1860 et la Congrégation des Carmélites Tertiaires de l’Ordre du Carmel à Ciutadella de Menorca en 1861. Ces instituts de vie consacrée avaient pour mission d’aider les pauvres, les malades et les personnes en souffrance dans le monde entier, mettant en pratique les enseignements de leur fondateur : “Harmonie et union entre contemplation et mission… Amour et service de l’Église.”

La postérité de François Palau y Quer perdure grâce à l’Association Carmel Missionnaire Séculier, fondée dans les années 1987 en lien avec le Carmel. Cette association compte environ 500 membres répartis dans 12 pays et vit selon la spiritualité de François Palau. En 1996, le Conseil Pontifical pour les Laïcs a reconnu cette association comme une association internationale de fidèles de droit pontifical.

François Palau y Quer, prêtre, écrivain, exorciste, et fondateur d’instituts religieux, laisse derrière lui un héritage de dévouement envers les plus vulnérables et une inspiration pour tous ceux qui cherchent à vivre une vie de foi et de charité.

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