Le Vatican souhaite organiser une conférence pour la paix en Europe dans l’esprit de la conférence d’Helsinki de 1975, qui avait permis une paix durable en pleine guerre froide. Le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, a fait cette annonce lors d’une conférence organisée par l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège en collaboration avec la revue de géopolitique Limes et les médias du Vatican. Le cardinal Parolin a appelé à l’engagement universel pour la réalisation d’une grande conférence de paix pour l’Europe, en s’inspirant de l’esprit d’Helsinki. Cette idée avait déjà été proposée par le président de la République italienne Sergio Mattarella, le cardinal Parolin et le Pape François
Le cardinal a déclaré qu’il n’y avait pas de conditions pour répéter ce qui s’était passé à Helsinki, mais que l’on devait se efforcer de raviver son esprit pour faire face à la guerre en Ukraine et aux autres conflits oubliés. Il a mis en garde contre le risque d’accoutumance à la guerre.
Le prélat a suggéré une “implication organisée et préétablie” de la société civile européenne, des mouvements pacifistes, des think-tanks et des organisations travaillant pour éduquer à la paix et au dialogue. Selon lui, cette participation pourrait contribuer à “rafraîchir et à rajeunir ces concepts de paix et de solidarité qui sont rappelés, parfois de manière symbolique et selon les convenances”. Le Saint-Siège est prêt à “faire tout son possible” pour favoriser un dialogue et une coopération, a-t-il ajouté.
Andrea Riccardi, fondateur de l’organisation Sant’Egidio, a souligné le risque que le conflit en Ukraine s’éternise comme en Syrie et dans d’autres conflits à travers le monde. Selon lui, l’esprit d’Helsinki est perdu et nous sommes actuellement dans une perspective de guerre sans paix.
Il a appelé à une première étape pour sortir de cette situation, comme un cessez-le-feu ou une trêve de Noël.
Cependant, il a souligné que cela ne sera possible que si la diplomatie est mise au centre des efforts pour résoudre le conflit, plutôt que les armes.
