Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis, récemment excommunié par le Vatican, a lancé un avertissement alarmant : il craint pour sa vie. Cet homme d’Église, devenu figure controversée, estime être la cible de forces obscures après avoir dévoilé des scandales au sein de l’Église. Selon lui, ces révélations ont attiré l’attention des « pouvoirs supranationaux » qui manipulent à la fois l’Église et l’État.
Dans une interview accordée à Il Messaggero, Viganò confie que depuis la publication de ses mémoires sur l’affaire McCarrick en 2018, il a reçu un avertissement inquiétant d’un contact aux États-Unis, l’informant que sa vie était en danger. Cette situation l’a poussé à mener une existence discrète, en évitant de résider dans un lieu fixe. Il fait ainsi allusion à la mort suspecte de son prédécesseur, Mgr Pietro Sambi, ancien nonce à Washington, dont les circonstances n’ont jamais été élucidées.
Comme l’indique le Catholic Herald, Viganò n’a pas hésité à pointer du doigt le Concile Vatican II, qu’il accuse d’avoir servi « à des fins subversives » pour séculariser et protestantiser l’Église. « Le Concile Vatican II s’est répandu dans l’Église comme un cancer », a-t-il déclaré avec fermeté. Cette dénonciation s’inscrit dans une critique plus large des orientations prises par l’Église depuis ce Concile, qu’il perçoit comme un éloignement progressif des traditions et des enseignements fondamentaux de la foi catholique.
Le cardinal Viganò, malgré les accusations portées contre lui et l’excommunication prononcée par le Vatican, persiste à défendre ses actions. Selon lui, le schisme dont il est accusé est une manœuvre pour dissimuler les vérités qu’il dénonce. Il a ainsi affirmé que « l’accusation est spécieuse », tout en soulignant qu’il est de son devoir de se lever contre ce qu’il considère comme des dérives graves au sein de l’Église.
Excommunicated Archbishop Viganò says he fears for his life; condemns ‘supranational powers’ manipulating Church and State
— Catholic Herald (@CatholicHerald) August 21, 2024
✍️ Elise Ann Allen @eliseannallen:https://t.co/hGzVfPNQWV
L’archevêque critique également le silence complice des autorités vaticanes face aux crimes commis par l’ancien cardinal Theodore McCarrick. Il va plus loin en soutenant que la laïcisation de McCarrick n’a été qu’une tentative de sauver les apparences, alors que les abus étaient connus depuis des décennies.
Comme le souligne le Catholic Herald, Viganò ne se contente pas de dénoncer les abus internes à l’Église, mais il s’en prend également à ce qu’il appelle « l’élite mondialiste ». Il affirme que les autorités de l’Église et de l’État obéissent aujourd’hui à des pouvoirs supranationaux, trahissant ainsi leur mission sacrée. Selon lui, « les dirigeants de l’État se sont rebellés contre le Christ-Roi et les représentants de la hiérarchie catholique se sont rebellés contre le Christ-Pontife ».
Malgré les attaques contre lui, Viganò reste fidèle à ses convictions. Face à ses opposants et aux défis qui l’attendent, il conclut que même avec une excommunication, qu’il juge invalide, « la vérité ne peut pas être tuée ». Ce message résonne comme un cri d’alarme dans un contexte où, selon lui, les forces en place cherchent à museler ceux qui défendent la foi véritable.