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Exposition de femmes voilées dans la Basilique de Saint Denis : mais que fait l’évêque ?

exposition dans la Basilique de Saint- Denis- image X
exposition dans la Basilique de Saint- Denis- image X
Un imam accepterait-il une exposition de grands témoins laïcs chrétiens dans une mosquée ?

La basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France, est aujourd’hui le théâtre d’une exposition très controversée intitulée « Nouvelles Reines ». Depuis le mois de septembre dernier, des portraits photographiques d’habitantes de Saint-Denis y sont exposés aux côtés des tombeaux des reines de France. Parmi ces portraits, certains représentent des femmes portant le voile islamique, suscitant une vive polémique.

Cette initiative artistique, portée par la photographe Sandra Reinflet, vise à « mettre en lumière ces femmes qui, par leur résilience, leur courage et leur détermination sont les reines d’aujourd’hui ». Cependant, l’emplacement de ces portraits, notamment ceux de femmes voilées placés stratégiquement aux entrées de la nef puis de la crypte, a été perçu comme une provocation.Le collectif féministe Némésis a dénoncé une « humiliation » des femmes, y voyant un « symbole de soumission » et une atteinte au patrimoine chrétien français. De son côté, le député RN Matthias Renault a interpellé le Centre des Monuments Nationaux (CMN), gestionnaire de la basilique, sur le financement de cette exposition.

Comme l’indique Le Figaro, le CMN s’est déclaré « fier de présenter cette exposition », affirmant qu’elle « ne présente aucun caractère religieux ou revendicatif d’une quelconque nature ». Pourtant, l’instrumentalisation de ces portraits à des fins politiques ne peut être ignorée.Dans ce contexte, la position de Monseigneur Étienne Guillet, nouvel évêque de Saint-Denis, interroge. Nommé le 15 novembre 2024 par le pape François, il a été ordonné le 16 février 2025 en la basilique-cathédrale de Saint-Denis. Âgé de 48 ans, Monseigneur Guillet est l’un des plus jeunes évêques de France.Son parcours, marqué par une forte implication dans les quartiers populaires et le dialogue interreligieux, est louable. Cependant, face à cette exposition controversée, son silence est assourdissant. En tant que gardien du patrimoine spirituel de la basilique, il aurait été attendu qu’il prenne position pour préserver la sacralité du lieu.

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Et la réciproque ?

Il faut chaque fois s’interroger sur la réciproque, car c’est la base du respect et cela permet de clarifier les choses. Un imam accepterait-il une exposition de grands témoins laïcs chrétiens dans une mosquée ? Sûrement non, et il serait logique de dire non. Accepter l’autre ne veut pas dire se renier, mais l’accepter en se faisant connaître de lui avec son patrimoine spirituel, qui vient enrichir et éclairer toute rencontre.

La basilique Saint-Denis n’est pas un simple espace d’exposition. Elle est le symbole de l’histoire chrétienne de la France, abritant les sépultures de nos rois et reines. Permettre une telle exposition sans discernement revient à bafouer notre héritage culturel et spirituel.

Il est temps que l’Église affirme sa position face à de telles initiatives qui, sous couvert d’art, portent atteinte à notre identité et à notre histoire. Monseigneur Guillet, en tant que pasteur de son diocèse, se doit de défendre la dignité de la basilique et de veiller à ce que de telles dérives ne se reproduisent pas.

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