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Future démission de Monseigneur Ravel

Selon le quotidien La Croix, Mgr Ravel aurait retardé sa démission depuis plusieurs mois, mais les derniers événements indiquent qu’il ne peut plus gouverner son diocèse. On lui reproche d’être souvent à Paris, peu disponible et de faire davantage confiance à son assistante plutôt qu’à ses collaborateurs, ce qui fait de lui un pasteur peu impliqué.

L’archevêque, pour sa part, estime être victime d’une cabale suite à son intransigeance sur le dossier des violences sexuelles dans l’Église. Cependant, la visite apostolique ordonnée par le Vatican en juin 2022 ne portait pas sur ce sujet, mais sur son autoritarisme : licenciement de l’économe Jacques Bourrier, absence totale de management.

Après avoir écouté une trentaine de prêtres et laïcs, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, et Mgr Joël Mercier, secrétaire émérite du dicastère pour le clergé, ont remis leur rapport en octobre. Mgr Ravel a été convoqué à Rome en novembre par le cardinal Marc Ouellet, alors préfet du dicastère pour les évêques, qui lui a demandé d’envoyer une lettre de démission à l’Élysée conformément au Concordat. Mgr Ravel a d’abord accepté, puis s’est ravisé. Il a ensuite été convoqué par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, mais n’a pas pu s’y rendre pour des raisons de santé.

Il est dit qu’Emmanuel Macron aurait encouragé l’archevêque à ne pas démissionner, en reconnaissance de son appel à voter pour lui en 2022. Mgr Ravel a également manqué l’Assemblée des évêques de France à Lourdes fin mars, toujours pour raison de santé.

Le Vatican a alors envisagé de laisser Mgr Ravel en place tout en confiant la totalité de ses responsabilités à Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire. Juste avant la Semaine sainte, Mgr Ravel a quasiment limogé Mgr Kratz par un courrier glissé sous sa porte.

Le mardi 18 avril, le vicaire général, le chanoine Hubert Schmitt, a été évincé du conseil épiscopal, accusé d’avoir eu une attitude équivoque envers une femme il y a trente ans. Le lendemain, on apprend qu’une procédure canonique a été lancée concernant le père Bernard Xibaut, chancelier du diocèse, pour des “gestes déplacés” sur un séminariste. Bien que l’individu semble effectivement sulfureux, la mise à l’écart aussi tardive pose question.

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