La carte de vœux 2025 de la Ville de Lyon, dévoilée récemment, était censée illustrer un « moment de partage chaleureux et convivial autour d’un repas », selon le thème proposé par la mairie. On y voit une scène paisible : une famille attablée au bord de la Saône, la basilique Notre Dame de Fourvière en arrière-plan sous un ciel étoilé. Pourtant, cette illustration a donné lieu à une vive controverse, notamment en raison de détails jugés par certains comme une référence religieuse implicite.
Selon les informations rapportées par Le Progrès de Lyon, dans un article » Pain, vin et polémique » Yasmine Bouagga, élue du 1er arrondissement, aurait critiqué la présence de ces signes, perçus comme des références chrétiennes. Une telle prise de position soulève des interrogations, car critiquer la représentation de Notre Dame de Fourvière, qui transcende tous les clivages et incarne l’âme de la ville,pourrait-être perçu comme une remise en question de l’héritage historique de Lyon.
Le journal lyonnais indique : « Si la mairie centrale réfute toute connotation religieuse, le personnage central dessiné sur la carte avec les mains jointes, entre deux bougies, semble faire un clin d’œil au catholicisme. »
Est-ce devenu si grave de faire un « clin d’oeil au catholicisme » dans un pays baigné par 2000 ans d’histoire Chrétienne, en France, « fille aînée de l’Église »? …l’on s’interroge sur les intentions des ayatollahs de la laïcité.
Selon Le Progrès, la maire écologiste du 1er arrondissement, Yasmine Bouagga, aurait égalment relayé ses doutes quant au « caractère intentionnel ou non » du geste de prière figuré sur la carte par un des personnages. Interrogée par d’autres médias, elle aurait toutefois affirmé que son intervention n’était qu’une question et non une critique.
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La mairie centrale, par l’intermédiaire de son service presse, a tenu à préciser qu’« aucune référence religieuse ne figurait dans le cahier des charges » et que l’illustratrice avait eu carte blanche. Le maire Grégory Doucet, connu pour ses positions fermes sur la laïcité et son refus de participer au traditionnel Vœu des Échevins, n’aurait pas imposé de directives spécifiques sur ce point.
La controverse s’inscrit également dans un contexte de critiques récurrentes sur les choix municipaux.Le Progrès indique qu’en 2022 et 2023, la facture des cartes de vœux s’élevait à 15 000 € hors taxes. Cette année, la Ville a réduit ce montant à 9 000 €, mais les tensions sur la laïcité au sein de la majorité restent palpables.
Il est également à noter que, malgré nos tentatives, ni la mairie de Lyon, ni la mairie du 1er arrondissement ( dont le standard ne répond pas),ni LyonMag, qui a publié une mise à jour réfutant les propos attribués à Yasmine Bouagga, n’ont pu être joints. Aucun élu ni membre du service communication n’a répondu à nos sollicitations.