Ce qui s’est passé dans l’église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg n’est pas un simple malentendu culturel, mais une véritable provocation. Le tiktokeur musulman Fobus, suivi par 617 500 abonnés et bien connu pour ses publications liées à l’islam, s’est filmé en pleine récitation du Coran au sein de cet espace sacralisé par la présence eucharistique. Portant un qamis et tourné vers le tabernacle et l’autel, il a justifié son geste en prétendant que les versets faisaient référence à la Sainte Vierge Marie et qu’il agissait en raison de la Journée internationale des droits des femmes.
Lorsqu’une paroissienne s’est interposée et lui a demandé de quitter les lieux, soulignant qu’elle ne se permettrait jamais d’agir ainsi dans une mosquée, Fobus a rétorqué : « Vous ne respectez pas les autres religions. » Il a refusé de partir, dénonçant ce qu’il percevait comme un manque de tolérance.
Mais qui manque vraiment de respect ici ?
Entrer dans une église, lieu de présence réelle du Christ, pour y imposer la récitation d’un texte d’une autre foi n’est ni anodin ni tolérable. C’est ignorer, voire mépriser, le caractère sacré de l’espace chrétien. Le prétexte de la « journée mondiale des droits des femmes » et le respect prêté à Marie par le Coran ne justifient en rien une telle intrusion. Ce genre de justification ne trompe personne.
Ce geste pose une question de fond : pourquoi Fobus a-t-il choisi de filmer cette scène et de la diffuser sur les réseaux sociaux ? Est-ce vraiment pour promouvoir le respect interreligieux, ou s’agit-il plutôt d’une mise en scène destinée à susciter le buzz, à provoquer les catholiques et à accuser ensuite d’intolérance ceux qui défendent simplement le respect de leur foi et de leurs églises ?
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Les réactions sur les réseaux sociaux révèlent d’ailleurs l’intention provocatrice de cette vidéo. L’un des commentaires sous la vidéo déclare : « TAHIYATY LIK FOBUS CLOU LUI LE BEC A CETTE SORCIÈRE », un propos validé par le tiktokeur lui-même avec un emoji en forme de cœur. Un autre internaute salue « l’audace » du geste. De tels encouragements montrent bien que le but était de susciter le conflit et l’indignation.
Ce n’est pas le catholique qui est intolérant en défendant son lieu de culte, mais celui qui, au nom d’une soi-disant ouverture, s’autorise à imposer une autre confession dans un espace où l’on vient chercher le Christ, non des leçons de tolérance superficielles.
Le respect, c’est aussi comprendre que chaque foi a ses propres lieux et ses propres rites.
Cette vidéo est donc bien plus qu’une maladresse : elle s’apparente à une provocation délibérée, une tentative de piéger des croyants en les poussant à la réaction, pour ensuite les présenter comme intolérants. Une stratégie qui, malheureusement, se développe et met à mal le véritable dialogue interreligieux fondé sur la sincérité et le respect mutuel.
