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Saint Etienne

Diacre et premier martyr (+ 35)

Étienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l’histoire de l’Église) s’élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s’en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole.

Ce n’est pas en effet pour son service de charité qu’il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la “synagogue des Affranchis”, proclamé avec sagesse l’Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l’écoute longuement sans l’interrompre.

Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine:

“Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu.”

C’en est trop. On se saisit de lui, on l’entraîne, on le lapide sous les yeux d’un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s’abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit sera la conversion de Saul sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s’est ouvert aussi. Paul en fut aveuglé parce qu’il n’avait pas encore reçu la grâce du Baptême.

Étienne est le premier martyr. Aussi son témoignage a-t-il toujours gardé une valeur exemplaire dans l’Église. Choisi comme chef de file des Sept qui devaient décharger les Apôtres des tâches matérielles, il prit aussi sa part dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. C’est en témoin du Christ ressuscité et en imitateur de sa passion qu’il mourut lapidé à Jérusalem.

Le 26 décembre 2009, le Pape a dit que “celui qui se trouve dans la mangeoire, est le Fils de Dieu fait homme, qui nous demande de témoigner avec courage de son Évangile, comme l’a fait saint Étienne”.
Premier martyr chrétien “rempli de l’Esprit Saint, il n’a pas hésité à donner sa vie par amour de son Seigneur. Il meurt, comme son maître, en pardonnant ses persécuteurs et nous fait comprendre comment la venue du Fils de Dieu dans le monde donne naissance à une nouvelle civilisation, la civilisation de l’amour, qui ne se rend pas devant le mal et la violence et qui abat les barrières entre les hommes en les rendant frères dans la grande famille des fils de Dieu”.
“Le témoignage d’Étienne, comme celui des martyrs chrétiens, montre à nos contemporains souvent distraits et désorientés, sur qui doit reposer leur confiance pour donner un sens à leur vie. Le martyr, en effet, est celui qui meurt avec la certitude de se savoir aimé de Dieu, et, sans rien faire passer avant l’amour du Christ, sait qu’il a choisi la meilleure part”.

Benoît XVI a ajouté que “l’Église, en nous présentant le diacre saint Étienne comme modèle, nous montre aussi, dans l’accueil et dans l’amour envers les plus pauvres, un des chemins privilégiés pour vivre l’Évangile et témoigner aux hommes de façon crédible du Règne de Dieu qui vient”.
Après avoir souligné que la fête de saint Étienne “nous rappelle aussi tous ces croyants qui, à travers le monde, sont mis à l’épreuve et souffrent à cause de leur foi”, le Pape a demandé de s’engager “à les soutenir par la prière et à être fidèles à notre vocation chrétienne, en mettant toujours au centre de notre vie Jésus-Christ que nous contemplons, en ces jours, dans la simplicité et l’humilité de la crèche”.


Les Églises orientales fêtent Marie, en son mystère d’être la “Theotokos”, la Mère de Dieu, la toujours Vierge, le 26 décembre, au lendemain de la Nativité. Elles reportent la célébration de saint Étienne au 27 décembre.

Source nominis.fr

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