La récente visite du pape François à Emma Bonino, figure historique du mouvement radical et militante pro-avortement, suscite de vives réactions. Bien qu’il soit louable de rendre visite aux souffrants, il est crucial de ne pas scandaliser les fidèles et de rappeler à la conversion ceux qui promeuvent des positions en contradiction avec les enseignements de l’Église.
Le 5 novembre 2024, le Pape a rencontré Emma Bonino, récemment sortie de l’hôpital après une crise respiratoire. Celle-ci a déclaré qu’il lui avait offert « un bouquet de roses et des chocolats », et qu’elle avait été touchée par ses paroles, le qualifiant de « exemple de liberté et de résistance ». Ce n’est pas la première fois que le Pape s’exprime favorablement à son égard. En 2016, il l’a incluse « parmi les grandes figures de l’Italie d’aujourd’hui » et a salué son engagement pour les migrants, affirmant qu’elle avait « offert le meilleur service à l’Italie pour connaître l’Afrique ».
Cependant, cette visite soulève des questions sur la cohérence entre les éloges du Pape à l’égard d’une militante pro-avortement et sa condamnation claire de l’avortement. François a souvent qualifié les praticiens d’avortement de « tueurs ». Ainsi, la visite du Pape à Bonino, qui a elle-même pratiqué des avortements avant l’adoption de la loi 194, pose un dilemme : comment concilier l’éloge d’une personne qui a été un acteur majeur de la lutte pour l’avortement et les valeurs chrétiennes qui défendent la vie ?
D’un côté, certains analystes soutiennent que le Pape cherche à reconnaître les contributions positives de Bonino dans divers domaines. Cependant, la promotion de l’avortement constitue une question de gravité qui dépasse toutes ses autres initiatives politiques. Il est nécessaire de ne pas perdre de vue que l’avortement est un péché grave qui entraîne des conséquences spirituelles. La miséricorde et le discernement doivent s’accompagner d’une véritable repentance et d’une réaffirmation des valeurs chrétiennes.
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La décision du Pape de visiter Bonino pourrait également être interprétée comme une tentative d’incarner les principes de justice et de miséricorde. Toutefois, dans la perspective chrétienne, il est important de rappeler que la miséricorde de Dieu n’exclut pas la nécessité de la repentance. Le salut ne peut être garanti à ceux qui persistent dans leurs erreurs, comme c’est le cas pour les actions d’Emma Bonino.
Cette visite a également pour effet de renforcer l’image d’un Pape proche des souffrants et des exclus. Cependant, il est essentiel de se rappeler que les rencontres avec des pécheurs doivent être menées avec discernement et en privé, afin d’éviter de créer des scandales parmi les fidèles. De nombreux catholiques ont exprimé leur désarroi face aux éloges adressés à une militante qui défend des positions contraires à l’enseignement de l’Église sur la vie et la famille.
La visite du Pape à Emma Bonino, militante pro-avortement, soulève des interrogations sur la clarté du message de l’Église concernant la vie et la dignité humaine. Pour le salut des âmes, il est impératif de rappeler avec fermeté la vérité de l’Évangile et de ne pas confondre la miséricorde avec l’acceptation des comportements contraires à la foi chrétienne.