Depuis 2000 ans

Marseille : Vente d’une église

L’église Saint-Martin d’Arenc, édifiée en 1913, se trouve aujourd’hui confrontée à un avenir incertain, après avoir été achetée par le Département puis remise en vente. Les riverains de la région se mobilisent activement pour préserver ce précieux patrimoine. Une manifestation est prévue ce samedi à 11 h afin de faire entendre leur voix.

Antoine Cacioppo, vice-président du CIQ Arenc-Villette, est un fervent défenseur de la réhabilitation de l’église Saint-Martin depuis de nombreuses années. Toutefois, cette manifestation marque la première fois qu’il organise une telle action. Il prendra la tête de la mobilisation, rassemblant les soutiens au 20 rue Mirès à Marseille , samedi à 11 h, dans le but de préserver ce lieu emblématique.

“Après avoir recueilli 1 500 signatures grâce à une pétition, nous décidons maintenant de hausser le ton. Nous avons été confrontés à de nombreuses promesses tout au long de cette affaire, qui a connu trop de rebondissements. Aujourd’hui, il est essentiel de nous battre pour conserver ce patrimoine”,

souligne-t-il. Depuis sa fermeture définitive en 1977, l’église, conçue par l’architecte Théodore Dupoux, qui a également réalisé le Sacré-Cœur du Prado, attend désespérément d’être réhabilitée.


Lorsque le Département a acquis le bâtiment du diocèse en 2018, les habitants du quartier ont cru en un renouveau. “Quatre millions d’euros ont été alloués à la consolidation de cet édifice, rappelons-le, partiellement construit sur un marécage”, souligne le vice-président du Comité d’Intérêt de Quartier (CIQ). Cependant, au fil des années, malgré la présence d’une enseigne arborant le logo du Département sur la clôture entourant l’église, rien ne s’est concrétisé:

“Certes, des études ont été lancées et de légers travaux ont été réalisés jusqu’à ce que le Département décide en 2022 de vendre l’ensemble”, déplore-t-il. Cette décision a semé la consternation dans le quartier et suscité beaucoup d’incompréhension. Bien que les autorités affirment avoir été contraintes d’abandonner en raison du coût élevé des travaux, les riverains s’interrogent. “Aujourd’hui, nous avons pu nous procurer l’intégralité du dossier. Nous avons donc le droit de demander pourquoi le Département a renoncé à sa décision concernant la stabilisation de l’église et où ont été investis les 4 millions d’euros destinés à cette tâche ?”, souligne Antoine Capioppo, qui a également sollicité la Ville sans succès.

En attendant de connaître les intentions du futur acquéreur, les habitants enverront un nouveau message fort samedi, déterminés à ne pas abandonner leur église.

Source La Provence.

Recevez chaque jour notre newsletter !

Lire aussi :