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Comment la PAV et Monseigneur Paglia renoncent au mal pour une « euthanasie déguisée »?

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Cette perspective soulève des questions cruciales quant à la fidélité de ces initiatives aux enseignements traditionnels de l’Église, comme ceux confirmés par Saint Jean-Paul II.

L’analyse critique du Petit Lexique de la Fin de Vie, récemment publié, suscite une réflexion profonde sur l’évolution des doctrines autour de la souffrance et de la fin de vie. Le site italien La NBussola a mené une analyse pertinente, soulignant une volonté inquiétante de la part de Monseigneur Paglia et de la PAV (Pontifical Academy for Life) de se conformer aux tendances modernes en matière de gestion de la douleur, ce qui pourrait ouvrir la voie à une « euthanasie déguisée ».

Cette perspective soulève des questions cruciales quant à la fidélité de ces initiatives aux enseignements traditionnels de l’Église, comme ceux confirmés par Saint Jean-Paul II.

La volonté de la PAV et de Monseigneur Paglia : une euthanasie déguisée ?

Le Petit Lexique présente une interprétation très controversée des enseignements de l’Église sur la souffrance. Il écarte la dimension rédemptrice de la douleur, pourtant réaffirmée par Saint Jean-Paul II dans Salvifici doloris, en faveur d’une approche qui semble réduire la souffrance à une simple question de confort médical. Cette orientation est préoccupante car elle pourrait représenter une forme déguisée d’euthanasie, où le soulagement de la douleur devient une priorité absolue, potentiellement au détriment de la compréhension chrétienne de la souffrance comme participation à la rédemption.

La NBussola critique avec raison cette tendance, affirmant que « la perspective actuelle de la PAV et de Monseigneur Paglia semble privilégier le confort immédiat et le soulagement de la douleur, ce qui pourrait indirectement soutenir des pratiques qui vont à l’encontre des enseignements de l’Église sur la dignité de la souffrance ». Ce point de vue est soutenu par le fait que le Petit Lexique « réinterprète les enseignements de Jean-Paul II pour faire passer les outils médicaux comme la solution ultime à la souffrance », ce qui pourrait affaiblir la notion chrétienne selon laquelle la souffrance humaine, acceptée dans l’union avec le Christ, a une valeur rédemptrice profonde.

L’enseignement de l’Église et la vision de Saint Jean-Paul II

Saint Jean-Paul II a clairement enseigné que la souffrance, loin d’être simplement un mal à éviter, possède une dimension rédemptrice essentielle. Il a affirmé que « la Passion du Christ doit toucher les racines du mal, plantées dans l’histoire de l’homme et dans les âmes humaines » (n. 16). Cette perspective enseigne que la souffrance, lorsqu’elle est acceptée dans l’union avec le Christ, contribue à l’œuvre de la rédemption, permettant aux croyants de participer à la croix du Christ et de compléter dans leur propre chair ce qui manque aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24).

Cette position semble fondamentalement être mise en péril par la nouvelle approche qui privilégie les solutions médicales pour la gestion de la douleur sans reconnaître le rôle rédempteur de la souffrance.

L’ouvrage critique cette approche pour avoir transformé l’enseignement chrétien sur la souffrance en une question de confort médical, ce qui pourrait mener à une forme d’euthanasie déguisée.

Salvifici doloris (la souffrance qui sauve), est une lettre apostolique du pape Jean-Paul II, publiée en la célébration liturgique de Notre-Dame de Lourdes, le 11 février 1984.

Ce texte traite de la compréhension chrétienne du sens de la souffrance humaine, en s’appuyant notamment sur des textes bibliques du prophète Isaïe et de l’apôtre Paul. Jean-Paul II, victime d’une tentative d’assassinat trois ans auparavant, a alors expérimenté dans sa chair la souffrance, ce qui le conduit à rédiger cette lettre.

« Tout homme, par sa souffrance personnelle, constitue une petite partie de ce « monde »; mais aussi ce « monde » est en lui comme une entité finie et unique. Toutefois, la dimension inter-humaine et sociale va de pair avec cela. Le monde de la souffrance possède comme une solidarité qui lui est propre. » extrait Salvifici doloris 11 février 1984.

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Face à ces développements, il est crucial pour les fidèles et les théologiens de se demander si la direction prise par la PAV et Monseigneur Paglia ne constitue pas une dérive grave des enseignements traditionnels de l’Eglise ?

Cette question de confort qui supprime la dimension rédemptrice de la souffrance enseignée par l’Église semble contredire la vérité chrétienne au profit d’une foi revisitée par les humeurs de ce monde moderne.

Intégralité de la LETTRE APOSTOLIQUE SALVIFICI DOLORIS

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